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Convention nationale : décryptage de ce que ne vous dit pas l’Assurance Maladie
15 mars 2018

Dans son courrier du 13 février 2018, l’Assurance maladie vante les mesures de l’avenant n°5…mais voilà ce qu’il faut lire entre les lignes :

• Que cet avenant est en fait une réécriture totale de la convention nationale dont certaines dispositions ont été supprimées sans aucune discussion.
 
• Que 4300€ (et non 4500€) d’honoraires supplémentaires ne sont envisageables que pour les confrères qui actuellement ne facturent aucun BDK + ont une activité majoritaire hors champ ostéo-articulaire et neurologique + pratiquent de la réhabilitation respiratoire sur les patients atteints de BPCO + traitent des patients atteints d’AVC en aigu et à domicile + prennent en charge des patients dans le cadre du PRADO. Bien loin de la majorité de la profession !
 
• L’Assurance maladie ne débourse pas 286 millions car cette somme inclut le remboursement des mutuelles.
 
• La revalorisation de 18 actes « fréquents » ? Les statistiques de l’Assurance maladie indiquent que ces actes représentent moins de 10% de notre activité…
 
• Les deux nouveaux actes sur la BPCO concernent uniquement la réhabilitation respiratoire avec 20 séances maximum et une prise en charge d’1h30 avec matériel et formation spécifique.
 
• La nouvelle nomenclature vise uniquement à mieux contrôler nos pratiques puisqu’elle ne s’inscrit que dans une politique purement médico-économique.
 
• Les expérimentations ne sont accompagnées d’aucun financement.
 
• L’oubli volontaire de la mention de la procédure exceptionnelle de déconventionnement dont les conséquences économiques seront dramatiques.
 
Enfin, étant donné la démographie galopante de notre profession que l’accès partiel va aggraver, ces revalorisations risquent d’être gelées puisqu’il existe un risque sérieux de dépassement de l’objectif national des dépenses d’Assurance maladie.
Le gel de ces revalorisations n’entraînera pas le gel du conventionnement sélectif...