Alors que le décret n° 2014-1043 du 12 septembre 2014 relatif à l’agrément des établissements de formation en ostéopathie a été publié dimanche 14 septembre au Journal Officiel, d’autres textes beaucoup plus dangereux pour les ostéopathes professionnels de santé sont en préparation.
L’Union nationale des professionnels de santé (UNPS), dont la FFMKR est membre actif, refuse « la création d'une pseudo-profession intermédiaire de première intention dans le paysage de la santé français, car elle n'a pas de champ d'exercice propre ».
L’UNPS a demandé au gouvernement de revoir sa copie dans la mesure où, « l'ostéopathie n'aura pas plus de lisibilité avec les décrets en cours aux yeux du public qui méconnait les champs de compétences et les obligations du praticien qu'il consulte. Cette opacité continuera à favoriser fréquemment l'exercice illégal de la médecine ainsi que celui de toutes les autres professions de santé ».
Par ailleurs, la FFMKR s’oppose à une quelconque passerelle automatique pour les ostéopathes non professionnels de santé vers les études de masseurs-kinésithérapeutes.
La FFMKR s’oppose vigoureusement à un nombre pléthorique d'heures de formation complémentaire pour les masseurs-kinésithérapeutes qui souhaiterait obtenir le titre d’ostéopathe (aujourd’hui la législation fixe cette formation complémentaire à 1225h (qui s’ajoute au 3500h de formation initiale). Le rapport de l’Organisation mondiale de la santé quant à lui ne préconise que 1000h de formation pour les masseurs-kinésithérapeutes.
La FFMKR s’oppose à la présence d’ostéopathes non professionnels de santé dans les hôpitaux, maisons de santé, cliniques etc.
La FFMKR s’oppose à la réingénierie du titre d'ostéopathe telle qu’exigée par les ostéopathes non professionnels de santé, alors que dans le même temps les travaux concernant la réingénierie du diplôme d’État de masseurs-kinésithérapeutes bloquent depuis sept longues années -triste record-
La FFMKR n’acceptera pas ces nouvelles injustices et ces inégalités de traitement entre professionnels de santé et non professionnels de santé.
La FFMKR constate le mépris à l’encontre de la profession de masseur-kinésithérapeute.
Sans inflexion sensible du gouvernement, la FFMKR se lancera dans un combat de longue haleine afin que la profession ne se retrouve pas flouée dans l’exercice de ses compétences.